dimanche 17 juillet 2011

Cogito ergo sum, sur les pas de Descartes

Le premier message de ce nouveau blog ne pouvait parler que de Descartes et de sa fameuse phrase : "cogito, ergo sum".
Elle date! Elle remonte à 1637 dans son Discours de la Méthode! Et aujourd'hui, indifférente aux années et siècles qui passent, elle reste un pilier de la pensée et prête à de nombreuses réflexions. Prise dans le cadre de la philosophie de son auteur et insérée dans l'époque où elle fut rédigée, on pourrait continuer à écrire de nombreuses pages dessus, même si déjà beaucoup fut écrit sur ce sujet.

Mais en prenant simplement la phrase comme elle se présente en latin, on se rend compte qu'elle provoque à elle seule une infinité de réflexions, et que toutes ses réflexions n'ont rien à voir avec le temps car elles étaient actuelles hier, le sont aujourd'hui, et le seront demain.

Cogito : Je pense. Mais quand pense-t-on vraiment? La pensée commence-t-elle déjà à un simple oui ou non, à une simple action de tous les jours? Ou la pensée implique-t-elle une réflexion? Et cette réflexion peut être définie comme une pensée à partir de quel moment? Quand on élabore des données externes et qu'on les met en pratique ou quand, et c'est là où je veux arriver, on les prend en considération, on les évalue et ensuite on en tire une conclusion personnelle qui peut même devenir diamétralement opposée à ces données d'origine?

Sum : Je suis. Dans quel sens? J'existe en tant qu'être vivant, ou dans le sens shakespearien "To be or no to be" ? Être veut dire respirer et vivre, exister en un mot? Ou avoir une personnalité, un ensemble de particularités, de traits de caractère, voir même une importance, un rôle qui rend chaque individu unique? Ne veut-il pas dire aussi devenir quelqu'un, réussir, non pas tellement aux yeux des autres, mais surtout aux yeux de soi-même?

Et là je ne peux que noter que déjà Descartes avait soulever ces questions, même si en d'autres termes, quand il insère cette phrase dans ses réflexions qui comprennent le doute. Un doute méthodique et volontaire, raisonné et actif, qui a pour but d'atteindre une certitude, sur laquelle construire un monde sûr et certain.
Sûr et certain jusqu'à un certain point, car si l'on remet en question chaque affirmation, chaque principe énoncé pour s'assurer de sa validité ou de ses éventuelles failles, il est bien évident que la recherche de la vérité, du certain, sera un recherche sans fin, peut-être même la définition par excellence du progrès de l'humanité.

Mais penser à une idée, à un concept veut dire aussi démontrer que cette idée, ce concept a une base de réalité, qu'elle existe ou qu'elle peut exister, ou au contraire démontrer qu'elle ne peut pas exister, démonstration qui peut être remise en question par la suite à la lueur de nouveaux éléments.
L'important est de remettre en question, de réfléchir, de penser, de ne pas affirmer tout à priori sans remonter au point de départ de la question avec tous les différents aspects qui en dérivent. 

Nous pensons, donc nous sommes, mais que cette pensée soit vraiment profonde et non pas superficielle pour nous permettre de devenir vraiment un être pensant qui est!!!

Le penseur de Rodin sous tous ses angles... ou presque.